Chimioradiothérapie concomitante dans la stratégie thérapeutique des adénocarcinomes du pancréas exocrine et de l'estomac
Auteurs : Mornex F1, Chauffert B2L'adénocarcinome pancréatique garde un pronostic sombre, avec un taux de survie à 5 ans inférieur à 5 %. La résection chirurgicale, qui reste le traitement de référence, n'est réalisable que chez 10 % environ des patients. Après résection chirurgicale, la médiane de survie est voisine de 12 mois pour les patients qui avaient au départ les critères pronostiques les plus favorables. La chimioradiothérapie, utilisée comme traitement adjuvant, a montré son intérêt en termes de survie lorsqu'elle est réalisée après la chirurgie et fait actuellement l'objet d'une étude randomisée. Utilisée à titre néoadjuvant, la chimioradiothérapie a pour objectif d'allonger la survie des patients et d'augmenter le taux de résécabilité chez les patients atteints d'une tumeur considérée comme non résécable d'emblée. Il s'agit d'une approche nouvelle, encore peu testée, notamment en Europe. L'intérêt de la chimioradiothérapie concomitante, ses diverses modalités et avantages respectifs sont présentés. Une seconde partie est réservée à l'adénocarcinome gastrique, domaine dans lequel la chimioradiothérapie n'a pas encore fait la preuve de son intérêt, même si un certain nombre d'arguments plaident en faveur de ce traitement adjuvant. Les études et résultats disponibles sont détaillés dans ce travail. Des études prospectives sont en cours de réalisation en France et aux États-Unis.