La radiothérapie apparaît relativement efficace dans le traitement des gliomes malins de l'adulte. De ce fait, la potentialisation de l'effet de cette dernière apparaît logique. De plus, l'utilisation d'une chimiothérapie précoce avant, ou au cours de la radiothérapie, est séduisante car à ce moment-là, la barrière hématoencéphalique semble plus largement perméable, permettant une pénétration et une diffusion des produits cytotoxiques hydrosolubles plus aisée. Sur ces bases théoriques, plusieurs équipes ont testé l'efficacité d'une chimioradiothérapie concomitante dans le traitement des gliomes malins. Malheureusement, l'analyse de ces études est difficile, car, la plupart portent sur un petit nombre de patients souvent disparates en termes d'âge, de diagnostic histologique et de gravité de l'atteinte neurologique. De plus, les protocoles et les produits utilisés sont différents d'une étude à l'autre, ce qui rend toute comparaison impossible. Les données de la littérature sont donc pour l'instant insuffisantes pour que l'on se fasse une idée claire de l'intérêt de l'association d'une chimioradiothérapie concomitante dans le traitement des gliomes malins, mais les premiers travaux ne sont guère encourageants et ne semblent pas montrer une efficacité supérieure à la radiothérapie seule.