Conduite à tenir devant une rupture prématurée des membranes sur une grossesse monofoetale avant 28 semaines d'aménorrhée.
Auteurs : Marret H1, Descamps P, Fignon A, Perrotin F, Body G, Lansac JRares, 1 à 7/1 000 grossesses, les ruptures spontanées des membranes durant le 2e trimestre de la grossesse font courir au foetus 3 principaux risques : la prématurité constante mais variable car fonction du terme à la rupture, de sombre pronostic avant 22 SA, du terme de naissance, qui avant 26 SA ne dépasse pas 50 % de survie, et de la période de latence entre la rupture et la mise en route du travail en moyenne de 8 jours; l'infection avec un risque supérieur à 30 % de chorioamniotite; les conséquences de l'oligoamnios telle l'hypoplasie pulmonaire d'autant plus grave que l'oligoamnios sera sévère et prolongé. Une femme ayant rompu la poche des eaux avant la 28e SA a 40 % de chances de retourner à son domicile avec un enfant vivant et 24 % qu'il soit indemne de lourdes séquelles. Avant 22 SA l'interruption de grossesse est justifiée et peut être proposée au couple. Après ce terme l'expectative armée peut être proposée sous surveillance bactériologique et échographique. Passive avant 26 SA, elle devient souvent active après ce terme utilisant les ressources thérapeutiques que sont la corticothérapie, la tocolyse et l'antibioprophylaxie. Les progrès de la pédiatrie néonatale ont fait reculer le seuil de la grande prématurité et ont permis la diminution de son retentissement. Chaque cas se doit néanmoins d'être discuté isolément prenant en compte d'une part l'avis pluridisciplinaire d'un centre de diagnostic anténatal et d'autre part celui des parents.