Détection des anticorps anti-myéline : mise au point et évaluation dans 75 cas de neuropathies associées à une IgM monoclonale
Auteurs : Campant RM1, Caudie C, Kopp N, Lombard C, Later RLes polyneuropathies associées à une gammapathie monoclonale de classe IgM sont les plus fréquentes des neuropathies périphériques. L'hypothèse du rôle de l'IgM monoclonale dans la genèse de la polyneuropathie est étayée par de nombreux arguments, dont les plus significatifs sont les données morphologiques de biopsie de nerf et la démonstration d'une ou plusieurs activités de l'IgM monoclonale sérique contre des antigènes-cibles du nerf périphérique, principalement la glycoprotéine associée à la myéline (MAG) et les deux glycosphingolipides sulfatés à acide glucuronique (SGPG et SGLPG). L'objectif de notre étude est de développer et d'évaluer les trois techniques d'immunorévélation pour rechercher et caractériser les auto-anticorps antimyéline du nerf périphérique au cours des neuropathies associées à une IgM monoclonale. L'épitope reconnu par les anticorps est localisé sur la partie hydrocarbonée des constituants de la gaine de myéline. Les anticorps antimyéline ont été détectés par immunofluorescence indirecte sur coupe de nerf sciatique de singe dans 33% des cas, les anticorps anti-MAG par Westernblot dans 40% des cas et les anticorps anti-SGPG et SGLPG par chromatographie sur couche mince dans 54% des cas. Ainsi, la technique de détection en chromatographie sur couche mince des auto-anticorps anti-SGPG/SGLPG offre une meilleure sensibilité pour le diagnostic des neuropathies périphériques.