Mesure de l'effort respiratoire (pression œsophagienne) et estimation des résistances des voies aériennes supérieures au cours de l'enregistrement de sommeil : indications, limites, résultats
Auteurs : Loiodice C1, Selek M1, Loire M1, Lévy P2, Pépin JAu cours d'un enregistrement polysomnographique, les mesures du flux aérien et de l'effort respiratoire sont indispensables pour identifier la nature des événements respiratoires et décider d'un traitement adéquat. Il existe différentes méthodes pour mesurer l'effort respiratoire, mais la méthode de référence reste la mesure de la pression oesophagienne (Pœso) qui reflète les variations de pression intrathoracique. Cela reflète les variations des résistances des voies aériennes supérieures (VAS), permettant une meilleure différenciation entre événements centraux et obstructifs, ainsi qu'un diagnostic différentiel entre ronfleur sain et patient porteur d'un syndrome de haute résistance des VAS. Ce syndrome de haute résistance des VAS correspond à des augmentations anormales des résistances des VAS, sans que des apnées ou des hypopnées soient identifiables sur les traces respiratoires. L'aspect crescendo de la Pœso, associé à des microéveils, dont la multiplicité est responsable d'une hypersomnie diurne, définit la pathologie. La limite de cette méthode invasive réside dans le fait que le cathéter intraœsophagien est plus ou moins bien supporté, et que l'on ne connaît pas encore précisément ses répercussions sur la qualité du sommeil et sur la dynamique du collapsus des VAS. D'autres méthodes moins invasives, essentiellement la pression nasale et le temps de transit du pouls, sont en cours de validation.