Chimiothérapie anticancéreuse. Prévention de la toxicité.
Auteurs : Chvetzoff G1, Bonnotte B, Chauffert B- Un enjeu important en cancérologie : La prévention de la toxicité des chimiothérapies doit permettre la diminution des toxicités à court et à long terme, le respect de la posologie et de la chronologie d'administration des médicaments anticancéreux et leur meilleure acceptation par les patients. - L'amifostine: Il réduit les toxicités hématologique, rénale et neurologique du cisplatine Son efficacité est moins nette vis-à-vis du carboplatine. Il pourrait protéger contre la toxicité des alkylants, des anthracyclines et des taxanes mais une évaluation précise de son apport reste à faire. - Le dexrazoxane : Il diminue la cardiotoxicité des anthracyclines chez l'enfant et chez les femmes traitées pour cancer mammaire. Il doit être utilisé au-delà d'une dose cumulée de 300 mg/m2 de doxorubicine (ou équivalent) chez les patients ayant une maladie chimio-sensible. Son utilisation dans les lymphomes reste à évaluer pour s'assurer de l'absence de diminution de l'effet antitumoral - Le mesna : il doit être utilisé systématiquement lors des traite ments par cydophosphamide ou ifosfamide pour éviter les cystites et carcinomes urothéliaux chimio-induits. La commercialisation récente d'une forme orale facilite les traitements ambulatoires. - Une protection de la fonction gonadique: Elle pourrait être obtenue par les analogues de la LH-RH chez la femme jeune. - Dans l'avenir : La classe des chimioprotecteurs est appelée à se développer mais l'évaluation stricte de leur apport doit se faire dans le cadre d'essais compte tenu de leur coût élevé et du risque potentiel d'interférence avec l'efficacité de la chimiothérapie.