Chirurgie vidéopariétoscopique de la paroi abdominale. Etude de 15 cas.
Auteurs : Champault G1, Catheline JM, Barrat CObjectif: La vidéopariétoscopie a pour objet de réparer certains diastasis des droits et certaines déhiscences pariétales de petite taille sans altérer le revêtement cutané, surtout pour des raisons esthétiques et spécialement chez la femme jeune. Patients et méthodes: L'abord est sus-pubien ou ombilical selon le siège de la lésion à réparer. Un trocart de 10 mm avec mandrin mousse est placé au contact du plan aponévrotique. Après dissociation initiale du tissu cellulaire, l'insufflation progressive de CO2 décolle le plan cutané de façon extensive en haut et latéralement: un ou deux trocarts de 5 mm permettent la libération progressive du plan aponévrotique et la mise en évidence des zones pathologiques. Celles-ci sont réparées par des sutures endopariétales classiques ou des points percutanés passés à l'aide d'une aiguille de Reverdin. Quinze patients (14 femmes, un homme) d'âge moyen de 30 ans (19-36) ont été opérés par pariétoscopie pour un diastasis des muscles droits (cinq cas), une éventration (trois cas) et une hernie épigastrique ou de la ligne blanche (sept cas). Résultats: Une conversion en abord classique a été nécessaire chez un homme porteur d'un diastasis des muscles droits en raison de l'absence de plan de décollement sous-cutané. La réparation a été possible chez les 14 autres patients. La durée moyenne d'intervention a été de 1 heure 20 minutes et la durée moyenne d'hospitalisation de 2 jours (1-3). II n'y a eu ni mortalité ni morbidité. Avec un recul moyen de 18 mois (4-40), le résultat esthétique et fonctionnel a été excellent. Conclusion: La vidéopariétoscopie abdominale permet la réparation de certaines pathologies pariétales mineures avec préservation du revêtement cutané. Ses indications sont d'ordre esthétique, chez des femmes jeunes ayant une faiblesse ou une déhiscence pariétale sous une peau conservée.