Réseaux de soin et diabète: une adéquation évidente.
Auteurs : Giraud A1Les ordonnances de 1958, en créant les CHU et en instaurant le plein temps hospitalier, si elles ont contribué à l'édification d'une médecine universitaire française dont la valeur est reconnue dans le monde entier, ont instauré entre la médecine de ville et l'hôpital une coupure que l' on s'accorde à trouver préjudiciable à la continuité des soins. L'épidémiologie de nos sociétés consiste aujourd'hui en des pathologies chroniques qui, si elles sont parfaitement prises en charge par les médecins de ville, peuvent nécessiter un recours périodique à l'hôpital dans leur suivi au long cours. L'absence structurelle de continuité des soins est particulièrement préjudiciable à ce type de malades dont les diabétiques font partie. Les ordonnances de 1996, en instaurant des expérimentations à type de réseaux intégrés de prise en charge, visent précisément à remédier à ce défaut structurel de notre système de soins. De tels réseaux nous paraissent particulièrement bien adaptés aux besoins des patients diabétiques. Diabetes & Metabolism 1998, 24, 15-17.