Pour mesurer la prévalence de la résistance aux quinolones des souches de Salmonella typhimurium isolées chez l'homme ou chez l'animal (bovins. volailles, porcins) nous avons effectué une surveillance entre le 1^er janvier 1995 et le 31 décembre 1996. Nous avons recueilli les souches de S. typhimurium isolées au Centre Hospitalier Universitaire de Rennes et au Laboratoire Vétérinaire Départemental d'Ille-et-Vilaine. La sensibilité de ces souches à l'acide nalidixique a été déterminée par antibiogramme par la méthode des disques. Chez les souches résistantes à l'acide nalidixique, nous avons effectué la détermination des Concentrations Minimales Inhibitrices (CMI) de la péfloxacine, l'ofloxacine, la ciprofloxacine, la norfloxacine, la lévofloxacine et la grépafloxacine. Parmi les 309 souches étudiées, 41 avaient une sensibilité diminuée et étaient trouvées intermédiaires ou résistantes à l'acide nalidixique par antibiogramme. La proportion de ces souches de sensibilité diminuée à l'acide nalidixique a augmenté de 8,5% en 1995 à 18,6% en 1996. Les CMI 90 des fluoroquinolones vis-à-vis de ces souches de moindre sensibilité à l'acide nalidixique étaient inférieures à 1 mg/l, concentration critique au dessus de laquelle une souche est considérée comme sensible, mais ces CMI 90 sont cependant plus élevées que vis-à-vis de souches sensibles à l'acide nalidixique. Ces bas-niveaux de résistance pourraient être la première étape à la sélection de mutants résistants à haut niveau aux fluoroquinolones. Ceci est une préoccupation qui justifie une surveillance continue de la résistance des Salmonelles aux fluoroquinolones.