Cardiomyoplastie cellulaire. Etat des lieux, évaluation et avenir.
Auteurs : Hagège A1, Scorsin M, Samuel JL, Rappaport L, Ménasché PLa cardiomyoplastie cellulaire, c'est-à-dire la transplantation de cellules myogéniques dans le tissu myocardique, pourrait émerger comme un moyen thérapeutique dans l'insuffisance cardiaque. Elle fait appel à de nombreux procédés : implantation de lignées cellulaires, de cardiomyocytes embryonnaires syngéniques, de cellules musculaires cardiaques allogéniques et autogéniques. Ces cellules entrent en contact avec les cardiomyocytes hôtes et pourraient se contracter de manière synchrone. Des données expérimentales suggèrent que cette technique pourrait améliorer la fonction ventriculaire gauche globale dans le postinfarctus ou en cas de cardiomyopathie dilatée, même si le mécanisme exact de cette amélioration reste discuté. De nombreuses difficultés persistent: les lignées cellulaires ont un potentiel oncogène : les cellules fœtales syngéniques sont peu immunogènes mais leur usage est limité par des problèmes éthiques et d'approvisionnement. Aussi, l'autotransplantation, soit de cardiomyocytes obtenus par biopsie endomyocardique, soit de myoblastes squelettiques adultes, pourrait représenter une option clinique potentielle.