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Gènes et retards de croissance intra-utérins.

Auteurs : Jeanpierre M1
Affiliations : 1Laboratoire de génétique moléculaire, centre hospitalier Cochin-Port-Royal, Paris, France.
Date 1998, Vol 5 Suppl 4, pp 332S-337SRevue : Archives de pédiatrieType de publication : article de périodique; revue de la littérature;
Résumé

L'importance des gènes dans les variations de croissance est bien connue puisque dans les pays occidentaux, 90 % de la variance de la taille adulte est d'origine génétique, ce qui en fait l'un des caractères dont l'héritabilité est la plus forte. L'importance des gènes dans la croissance in utero est moins connue et beaucoup plus complexe. L'une des difficultés majeures tient au fait qu'il est difficile de considérer les échanges placentaires indépendamment des gènes de la mère et du foetus car les gènes maternels qui vont conditionner les relations materno-fœtales seront hérités pour moitié par le fœtus. Les facteurs génétiques à l'origine des variations de la croissance foetales peuvent continuer à se manifester dans l'enfance et à l'âge adulte sous forme d'un syndrome de résistance accrue à l'insuline, ce qui n'est guère étonnant car l'insuline et les peptides apparentés sont des facteurs majeurs de la croissance prénatale. L'expression de nombreux gènes de croissance foetale des mammifères dépend souvent de l'origine parentale de ces gènes. Le foetus hérite d'une copie de chaque gène de l'un de ses parents, mais l'une de ces copies (maternelle ou paternelle) sera réduite au silence dans certains tissus et pour certaines périodes du développement. Les variations d'expression de certains gènes de la croissance foetale ne seront pas les mêmes si elles sont transmises par le père ou la mère. L'évaluation de la part des gènes dans les variations du poids de naissance est un problème extrêmement difficile. Pour le clinicien, l'évaluation d'un retard de croissance est un problème pratique qui ne peut attendre que l'on ait tout compris à la croissance in utero et à sa régulation. Lorsque l'on calcule le poids attendu d'un foetus en fonction des données disponibles (gestations antérieures, poids de naissance des parents, taille actuelle, origine ethnique), on intègre une grande partie des informations génétiques disponibles sans avoir analysé un seul fragment d'ADN. Il est donc possible de tenir compte indirectement du poids des gènes dans l'évaluation d'un retard de croissance intra-utérin.

Mot-clés auteurs
Effet milieu; Gestation; Hypotrophie foetale; Héritabilité; Jumeau; Nouveau né; Récurrence; Variabilité génétique;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Jeanpierre M. Gènes et retards de croissance intra-utérins. Arch Pediatr. 1998;5 Suppl 4:332S-337S.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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