Surveillance bactériologique des septicémies et bactériémies nosocomiales dans un hôpital pédiatrique.
Auteurs : Gayvallet-Montredon N1, Sauvestre C, Bergeret M, Gendrel D, Raymond JObjectif de l'étude. - En pédiatrie, les septicémies ou bactériémies nosocomiales ont pour conséquence une augmentation de la morbidité et de la mortalité. Afin d'essayer de préciser les facteurs de risque et les micro-organismes en cause, et de mettre en oeuvre des procédures de contrôle, une étude prospective concernant l'épidémiologie de ces infections a été menée à Paris, en 1995, à l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul. Patients et résultats. - Tous les enfants hospitalisés plus de 48 heures ont été inclus dans l'étude. Pendant cette période, nous avons recensé 21 bactériémies nosocomiales chez 20 enfants. L'incidence des septicémies ou bactériémies nosocomiales a été de 1/1 000 admissions. Seize enfants étaient hospitalisés en chirurgie, trois en réanimation médicale. La durée moyenne de séjour avant la première hémoculture positive a été de 20 jours. Nous avons tenu compte des facteurs favorisants suivants: l'existence d'une intervention chirurgicale ou d'un geste invasif, la présence d'un cathéter central, d'une sonde urinaire, de drains, d'une sonde d'intubation, d'une nutrition parentérale totale ou d'une antibiothérapie préalable, le nombre de ces facteurs pouvant varier de zéro à six par patient Parmi les 23 micro-organismes isolés, dix étaient des cocci Gram positif: cinq Staphylococcus aureus methicilline-sensibles, quatre staphylocoques coagulase négative methicilline-résistants et un Streptococcus milleri. Les autres germes étaient sept entérobactéries, trois Pseudomonas et trois levures. Une infection était polymicrobienne. Dans Il cas, une porte d'entrée a pu être retrouvée : il s'agissait d'une infection urinaire (trois cas), pulmonaire (deux cas), au niveau des points de ponction des perfusions (deux cas), d'un drain (un cas), d'un point de départ digestif (deux cas) et d'une infection ombilicale (un cas). Conclusion. - Cette étude, dans laquelle 6,2 % des hémocultures prélevées avaient un caractère nosocomial, confirme la prédominance des cocci à Gram positif, et principalement des staphylocoques coagulase négative methicilline-résistants.