Calendrier vaccinal et nouveaux risques infectieux.
Auteurs : Bégué P1Le calendrier vaccinal s'est profondément modifié depuis 1990 par l'introduction de nouveaux vaccins et par la modification des stratégies. La coqueluche connaît une résurgence sous la forme de réapparition de cas chez l'adulte qui contaminent de très jeunes nourrissons. Cette situation a justifié un rappel tardif fixé en France à 11 ans et rendu possible par les vaccins coquelucheux acellulaires. La vaccination contre la rougeole, la rubéole et les oreillons a un taux de couverture de 82 % chez le nourrisson de 2 ans qui ne progresse plus. Les cas de rougeole restent très nombreux et atteignent des enfants plus grands. Une étude de simulation prévoit la survenue d'épidémies importantes touchant adolescents et adultes. La rubéole connaît le même vieillissement des cas avec une réascension du nombre de rubéoles chez la femme enceinte. Une deuxième dose à 4-6 ans et le renforcement de la couverture vaccinale à 2 ans ont été préconisés pour enrayer cette évolution. La vaccination universelle contre l'hépatite B préconisée par l'OMS a été instaurée en 1994 : vaccination des nourrissons et des pré-adolescents à 11 ans. Cette décision découle de l'observation de la progression des infections malgré une politique ciblée des sujets à risque insuffisante pour enrayer cette progression. Actuellement la vaccination des adolescents est mieux suivie (78 %) que celle des nourrissons (36 % ). La surveillance épidémiologique est devenue une nécessité pour diriger la politique vaccinale.