Le choix de l'exploration dans le bilan étiologique des troubles mictionnels complexes (TMC) du garçon reste peu clair. Afin de définir la stratégie la plus fiable, nous avons revu de façon rétrospective, les dossiers de 58 garçons explorés pour TMC (vessies neurologiques exclues). Les stratégies d'exploration pratiquées dans notre série étaient par ordre de fréquence: l'urographie complétée par la cystographie (41%), la cystographie isolée ou couplée à l'échographie (30%), l'urographie seule (20,5 %), l'échographie seule (1,5%), et l'échographie complétée par une cystographie ou une UIV (7 %). La cystographie prescrite en première ligne, a suffi au diagnostic dans tous les cas; alors qu'une seconde exploration a été nécessaire pour 66 % des urographies et 80 % des échographies. D'autre part, l'étude du bas appareil par urographie n'était interprétable que dans 66% des cas, alors que pour la cystographie et l'échographie, l'examen était complet et avec une résolution suffisante dans plus de 90% des cas. La sensibilité diagnostique: pour la cystographie était de 94%, pour l'urographie de 69%, et pour l'échographie de 8%. La cystographie couplée à l'échographie est la stratégie la plus fiable dans le bilan étiologique des TMC du garçon. L'UIV ou l'échocardiographie prescrite seule n'ont pas leur place dans cette indication.