Analyse des procédés de reconstruction du plancher buccal. A propos de quatre-vingt seize cas.
Auteurs : Michelet V1, Duroux S, Majoufre C, Caix P, Siberchicot FCette étude visait à préciser les indications de reconstruction des pertes de substance du plancher buccal en cancérologie. Nous avons revu les dossiers de 140 patients traités entre le 1er janvier 1987 et le 31 décembre 1995. Pour 96 d'entre eux l'exérèse tumorale a été suivie d'une reconstruction immédiate. Il s'agissait de 82 lambeaux cutanés ou musculo-cutanés pédiculés et de 14 lambeaux libres microanastomosés. Quinze plaques de reconstruction mandibulaire en titane ont été associées à divers types de lambeaux. Les différents procédés de reconstruction ont été analysés, ainsi que les suites opératoires. Dans les pertes de substance très superficielles, le traitement par cicatrisation dirigée reste indiqué même si elles sont relativement étendues. Quand une plastie est nécessaire, le lambeau naso-génien uni-ou bilatéral paraît devoir être réservé aux pertes de substance muqueuse modérées. Pour des reconstructions plus conséquentes, le meilleur choix actuel semble le lambeau antébrachial en raison de la fiabilité de ses anastomoses et de ses qualités plastiques. Les résections mandibulaires interruptrices impliquent souvent le rétablissement de la continuité osseuse. Les plaques mandibulaires en titane peuvent être utilisées seules ou associées à un lambeau cutané. Leur tolérance à l'irradiation est excellente et elles demeurent une option intéressante chez les patients fragiles face aux techniques plus complexes de transferts osseux libres.