Complications et séquelles de la paroi abdominale dans la reconstruction mammaire par TRAM pédiculé.
Auteurs : Petit JY1, Rietjens MLa remise en cause des prothèses de silicone depuis 1991 a donné un essor aux techniques de reconstruction par tissu autologue et spécialement le lambeau de grand droit de l'abdomen pédiculé (TRAM). Les bons résultats esthétiques obtenus au niveau du sein reconstruit ont encore favorisé cette technique. Mais il ne faut pas sous-estimer les complications et les séquelles du site donneur. La paroi abdominale est sensiblement modifiée tant en ce qui concerne sa force musculaire que par les cicatrices résiduelles. Elle peut être le siège des complications telles que les hernies et les nécroses de la cicatrice. afin de mieux évaluer ces risques, nous avons étudié notre série de 251 reconstructions mammaires par TRAM réalisées à l'Institut Gustave-Roussy de 1982 à 1992. Le taux des hernies nécessitant une réintervention a beaucoup diminué avec l'amélioration de la technique, passant de plus de 10 % à moins de 2 % dans nos cas les plus récents avec un taux moyen sur l'ensemble de la série de 7 %. Les nécroses cicatricielles sous-ombilicales ne sont pas exceptionelles et leur taux ne semble pas s'améliorer avec l'expérience du chirurgien (autour de 5 %). Celui-ci dépend du terrain de la malade et notamment de ses antécédents de fumeuse. La force musculaire est diminuée de façon significative en ce qui concerne la contraction correspondant au segment supérieur du muscle. Et les résultats esthétiques de la cicatrice abdominale ne sont pas toujours aussi favorables puisque ceux-ci ont été retrouvés satisfaisants seulement dans 70 % des cas. Cette étude montre l'importance de ne pas sous-estimer les séquelles des cicatrices que nous laissons sur le site donneur et d'en tenir compte lorsque nous évaluons les résultats de la technique.