Maladie d'Alzheimer. Epidémiologie, génétique et hypothèses physiopathologiques.
Auteurs : Blain H1, Jeandel CFacteurs de risque de la démence sénile de type Alzheimer (DSTA) : L'avancée en age en constitue le principal facteur de risque. Les facteurs de risque secondaires sont : la consommation d'aluminium, la présence d'un diabète ou d'un antécédent de traumatisme crânien. Les facteurs protecteurs sont : un niveau socio-culturel élevé, la consommation de tabac, d'anti-inflammatoires non-stéroidiens ou l'administration d'une estrogénothérapie substitutive. Facteurs génétiques : Mutations des gènes codant pour l'APP (précurseur de la protéine Aβ) et pour les présénilines 1 et 2 dans certaines formes familiales de la DSTA; polymorphisme de l'apolipoprotéine E dans les formes à début tardif familiales et sporadiques de la DSTA. Hypothèses physiopathologiques: Le dépôt de la protéine Aβ pourrait déterminer l'ap parition de plaques séniles et d'une démence en cas de production accrue de Aβ (trisomie 21), en cas de production d'une Aβ mutée et neurotoxique ou en cas de potentialisation de l'effet neurotoxique de Aβ (rôle du diabète et de l'apolipoprotèine E?; rôle protecteur des estro- gènes?). La phosphorylation anormale de la protéine tau, protéine impliquée dans le transport axonal, peut-être régulée par le polymorphisme de l'apoE, pourrait déterminer l'apparition de dégénérescences neurofibrillaires et la mort neuronale. Deux anomalies: La DSTA pourrait être caractérisée par une activation microgliale à l'origine (production de protéines de l'inflammation neurotoxiques) et/ou conséquence des lésions neuronales, un déséquilibre entre anti- et pro-oxydants (potentialisation de l'effet neurotoxique de Aβ, effet pro-inflammatoire?).