Qualité de vie des femmes souffrant d'impériosité mictionnelle avec ou sans fuites. Etude prospective après traitement par oxybutynine (1701 cas).
Auteurs : Amarenco G1, Marquis P, McCarthy C, Richard FOBJECTIFS : Etudier l'amélioration de la qualité de vie, testée par une échelle validée, de femmes souffrant d'impériosité mictionnelle avec ou sans fuites, traitées par l'oxybutynine. MÉTHODE : Un essai clinique (étude prospective multicentrique ouverte) a été conduit chez 1701 femmes âgées de 20 à 60 ans (moyenne 47,6 ans), sans pathologie urologique ou neurologique, souffrant depuis au moins 2 mois d'impériosité, de pollakiurie ou de fuite par impériosité. Une évaluation de leur qualité de vie par l'échelle Ditrovie avant et après traitement de 3 mois par 7,5 à 15 mg/jour d'oxybutynine a été effectuée. RÉSULTATS : L'observance est bonne (97 %) et les effets secondaires rares (8 %), (sécheresse de la bouche essentiellement). On retrouve une amélioration significative (p ≤0,0001) des symptômes entre J0 et J90: 48% des femmes n'ont plus d'impériosité avec un délai de sécurité à plus de 15 minutes contre 0,2 % avant traitement; 75% des 81% de femmes incontinentes deviennent sèches; 82 % des femmes ont un délai intermictionnel de plus de 2 heures après traitement contre 33 % avant Parallèlement on note une amélioration significative (p ≤0,0001) de l'échelle qualité de vie avant et apres traitement tant pour le score global que pour les différentes dimensions (vie quotidienne, retentissement émotionnel, image de soi, sommeil, bien-être). CONCLUSION: Ces résultats démontrent l'efficacité de l'oxybutynine dans l'amélioration de l'impériosité mictionnelle avec ou sans fuites de la femme, tant sur le plan symptomatique qu'en terme de qualité de vie.