Nouvelle technique de photocoagulation des rétinopathies diabétiques non prolifératives sévères. Etude prospective à propos de 54 cas.
Auteurs : Basteau F1, Mortemousque B, Verin P, Barac'h D, Dorot M, Chraibi-Asseini KBut de l'étude Le présent travail s'intéresse au traitement par photocoagulation des rétinopathies diabétiques non prolifératives sévères (RDNPs) en proposant une nouvelle approche thérapeutique. Celle-ci propose d'adapter l'intensité du traitement à chaque forme clinique, de préserver les territoires sains en biomicroscopie et d'évaluer le risque de complication inhérent à cette technique, et d'être au moins aussi efficace que les études auxquelles nous comparons le travail. Matériel et méthode Nous avons traité 52 yeux et surveillé 2 yeux qui présentaient une rétinopathie diabétique non proliférative sévère. Les patients sont suivis entre 1991 et 1996. L'approche est essentiellement biomicroscopique. Le traitement par photocoagulation utilise les longueurs d'ondes verte, jaune ou orange à travers des verres panoramiques contacts. Résultats Après 30 mois de suivi en moyenne, nous avons constaté une baisse d'acuité visuelle de 0,72 à 0,64 (échelle de Monoyer). Une BAV majeure dans 1,8 % de cas, une baisse d'acuité visuelle précoce à 6 semaines dans 7,4 % des cas. Une rétinopathie diabétique proliférative « haut risque » est survenue dans 3,7 % des cas et nous avons dû pratiquer une vitrectomie (1,85 % des cas). Nous avons traité avec moins de 1 600 I dans 68,5 % des cas et avec plus de 1 600 I dans 31,5 % des cas. Les patients ont subi 5,5 séances de photocoagulation et ont été examinés tous les mois et demi en moyenne. Conclusion Nous pensons que notre approche thérapeutique est intéressante par comparaison aux autres études, mais améliorable. Tous les patients présentent une atteinte ischémique primitive du champ nasal qui, traité trop massivement, devient mal voyant et peut gêner la vie quotidienne. Nous constatons aussi le potentiel évolutif grave des diabétiques insulino requérants.