Hypothermie en traumatologie
Auteurs : Rousseau J1, Marsigny B2, Cauchy E2, Bonsignour J1A partir de l'expérience de l'équipe de Chamonix qui, en 6 ans, a traité 89 cas d'hypothermie en traumatologie, cet article rappelle les données de la littérature sur la gravité de cette association. Il souligne l'importance du choc comme facteur déclenchant, les conséquences délétères de l'hypothermie sur l'évolution du blessé, du fait de l'inadaptation cardiorespiratoire face à l'état de choc et de la majoration du saignement. Bien que quelques travaux aient suggéré un effet bénéfique de l'hypothermie chez le traumatisé crânien, d'autres sont nécessaires pour apprécier la place de l'hypothermie provoquée en traumatologie. Dans la prise en charge, le rétablissement d'une activité hémodynamique est prioritaire et implique le plus souvent une intervention chirurgicale. Le réchauffement doit être précoce et préventif. Il est actif, inteme, rapide en cas d'instabilité hémodynamique et quand la température centrale est inférieure à 32 °C. Il est plus lent et moins invasif dans les autres cas. La phase de réveil de l'anesthésie doit être particulièrement surveillée. Malgré un effet protecteur possible, l'hypothermie reste un facteur de gravité en traumatologie et doit être prévenue ou corrigée.