Vasculites de contact aux topiques contenant des anti-inflammatoires non stéroïdiens ou des antalgiques.
Auteurs : Delbarre M1, Joly P, Balguerie X, Thomine E, Lauret PIntroduction. Les anti-inflammatoires, non stéroïdiens (AINS) utilisés par voie percutanée sous forme de gel ou de crème sont d'introduction assez récente en France. Nous rapportons 7 cas de vasculite de contact provoqués par l'application locale d'un topique contenant un antalgique ou un anti-inflammatoire non stéroïdien. Malades et méthodes. Les signes cliniques, histologiques et évolutifs de sept malades ayant eu des lésions cutanées correspondant histologiquement à une vasculite survenant quelques jours après l'utilisation de topiques contenant un AINS ou un antalgique, ont été étudiés rétrospectivement. Résultats. Il s'agissait de sept malades (quatre femmes, trois hommes), d'âge moyen 39 ans, ayant appliqué dans quatre cas du kétoprofène, dans un cas de la méphénésine et dans deux cas de la phénylbutazone, à la suite d'un traumatisme. Des lésions érythématopurpuriques limitées à la zone d'application étaient survenues après un délai moyen de quatre jours. L'examen histologique montrait une image de vasculite lymphocytaire, leucocytoclasique ou mixte. Une sensibilisation préalable aux produits était notée chez cinq malades. Les tests épicutanés étaient tous positifs avec la forme topique du produit incriminé. Conclusion. Cette étude souligne la nécessité d'une déclaration systématique de ce type d'effet secondaire à la pharmacovigilance. Elle pose la question du risque éventuel d'une réintroduction par voie orale des molécules incriminées.