Vingt questions pratiques concernant la corticothérapie anténatale.
Auteurs : Subtil D1, Storme L, Dufour P, Leclerc G, Lesage-Claus V, Codaccioni X, Puech FDepuis les travaux de Liggins et Howie, de nombreuses études ont montré que la corticothérapie anténatale permettait de diminuer la mortalité et la morbidité périnatale de façon très significative. Cette thérapeutique semble sans danger, tant pour la mère que pour l'enfant, et devrait être administrée à chaque fois qu'un accouchement prématuré risque de survenir. L'existence d'un accouchement imminent, d'une rupture prématurée des membranes ou d'un âge gestationnel supérieur à 34 semaines d'aménorrhée (SA) ne sont plus des obstacles au traitement puisque, même dans ces situations, il a une réelle efficacité. Plus de la moitié des enfants nés prématurément devraient théoriquement avoir bénéficié d'une corticothérapie durant la période anténatale, alors que le chiffre réel est probablement inférieur à 20 % dans notre pays. Le rapport coût-efficacité d'une telle politique serait extrêmement positif: plus de 1 500 morts néonatales annuelles peuvent être évitées, accompagnées d'une économie de 10 % dans la prise en charge des nouveau-nés.