Hyperaldostéronisme primaire. A propos de 2 cas.
Auteurs : Habbal R1, Soulami S, Zahraoui M, Azzouzi L, Chraibi NL'hyperaldostéronisme primaire (HAP) représente moins de 1 à 2% des causes d'hypertension artérielle (HTA). Nous rapportons 2 observations d'hyperaldostéronisme primaire à travers lesquelles nous soulignerons la difficulté à distinguer l'HAP d'origine tumorale de l'HAP idiopathique. Il s'agit de 2 femmes âgées respectivement de 60 et 42 ans. Dans les deux cas le diagnostic d'HAP a été orienté par une hypokaliémie franche avec une kaliurèse inadaptée. Il a été confirmé par une hyperaldostéronémie et une rénine active basse et peu stimulable. Dans le premier cas une tomodensitométrie a montré une hyperplasie nodulaire des 2 surrénales. La patiente a été mise sous spironolactone et inhibiteurs calciques qui ont normalisé la pression artérielle et la kaliémie. Dans le deuxième cas la tomodensitométrie et la résonance magnétique nucléaire ont révélé un adénome corticosurrénalien confirmé après intervention par l'examen anatomopathologique. Le diagnostic d'hyperaldostéronisme primaire passe par trois étapes: celle du dépistage, du diagnostic positif et du diagnostic étiologique. Le dépistage repose essentiellement sur la mise en évidence d'une hypokaliémie. Le diagnostic positif repose sur la recherche d'une sécrétion accrue d'aldostérone avec une sécrétion freinée de rénine. Le diagnostic étiologique est dominé par la différenciation entre adénome de Conn et hyperplasie bilatérale des surrénales qui a un intérêt thérapeutique.