Soixante-dix-huit des 84 patients de plus de 75 ans opérés d'une fracture de l'extrémité supérieure du fémur entre décembre 1990 et novembre 1991 ont été revus rétrospectivement avec un recul de 2,5 ans. Le but de l'étude était d'évaluer le pronostic vital et fonctionnel de ces patients. L'âge moyen des patients au moment de la chirurgie était de 85 ans, avec une forte prédominance féminine. Avant la fracture 92 p. 100 des patients avaient une autonomie satisfaisante. La cause de la chute était jugée symptomatique d'un état pathologique sous-jacent dans 41 p. 100 des cas. Pour 27 p. 100 où des patients la préalbuminémie était <200 mg/l (N > 250 mg/l). La fracture était pertrochantérienne dans 58 p. 100 des cas et cervicale vraie dans 42 p. 100 des cas. Le traitement a été une arthroplastie dans 76 p. 100 des cas. Le délai moyen de prise en charge chirurgicale était de 3,8 jours. 61 p. 100 des patients ont été opérés avant la 48^e heure. Les patients ont séjourné en moyenne 19 jours dans le service de chirurgie, puis 56 jours dans l'unité de Réadaptation. La mortalité globale à 2,5 ans des 78 patients revus était de 41 p. 100. Quarante-huit p. 100 des décès étaient survenus dans la première année. Les facteurs péjoratifs sur le pronostic vital étaient: la dépendance importante avant la fracture, l'existence d'une pathologie neuro-psychiatrique, l'âge de plus de 85 ans. A 2,5 ans, 61,5 p. 100 des patients survivants étaient indépendants pour les activités de la vie de tous les jours et 52,6 p. 100 étaient autonomes pour la marche. Soixante-dix-sept p. 100 des patients étaient repartis vivre dans leur lieu de séjour habituel. Les facteurs péjoratifs sur le pronostic fonctionnel étaient: le type de la chute symptomatique d'un état pathologique sous-jacent, l'existence d'une pathologie neuro-psychiatrique. Le statut nutritionnel était également un facteur prédictif du devenir du patient à moyen terme.