Variations saisonnières de la pression artérielle chez des sujets normaux et des malades chroniques.
Auteurs : Verdon F, Jacot E, Boudry JF, Chuat M, Truong CB, Studer JPDate 1997 Septembre, Vol 90, Num 9, pp 1239-46Revue : Archives des maladies du coeur et des vaisseauxType de publication : article de périodique; revue de la littérature;Les caractéristiques et les déterminants saisonniers de la pression artérielle sont examinés chez 20 témoins et 219 malades chroniques stables en majorité ambulatoires. La pression artérielle est mesurée à répétition durant douze mois et une mesure en position couchée puis après une minute d'orthostatisme est faite en hiver et répétée en été. Chez les témoins, la pression artérielle décroît dès juin, atteint son minimum en août et retourne aux valeurs hivernales en octobre. La pression artérielle moyenne des trois mois d'hiver s'élève à 130/79 mmHg et l'abaissement estival à 5 ± 5/5 ± 6 mmHg (m ± DS) (p < 0,01) avec des différences individuelles marquées. Une baisse estivale de la pression artérielle apparaît aussi en position couchée (3/4 mmHg) (p = 0,01) et debout (S/6) (p = 0,0001). Chez les malades, l'abaissement estival de la pression artérielle est de 4/3 mmHg. Lors des mesures orthostatiques, il s'élève à 4/4 en position couchée et 6/S mmHg debout. Des symptômes orthostatiques sont signalés spontanément 10 fois en hiver et 21 fols en été (p = 0,04) et apparaissent à l'orthostatisme chez 12 patients (6 %) en hiver et 25 (12 %) en été (p = 0.025). La baisse estivale est plus marquée chez les femmes que chez les hommes. Les médicaments hypotenseurs l'amplifient et la combinaison de plusieurs médicaments a un effet additif. Elle s'accentue avec l'âge mais disparaît après 70-80 ans. Les patients très âgés traités par des médicaments hypotenseurs montrent un abaissement marqué de la pression artérielle en été. en orthostatisme surtout. La baisse estivale de la pression artérielle est importante pour la prise en charge d'hypertendus ou d'insuffisants cardiaques âgés. Elle peut favoriser les symptômes orthostatiques et augmenter le risque de malaises.