Stratégie thérapeutique du syndrome de Wunderlich.
Auteurs : Timmermans LG1Introduction: L'hématome spontané de la loge rénale fut décrite pour la première fois en 1700 par Bonet. Wunderlich attribua son non à ce rare syndrome en 1856. Depuis lors, 220 cas sont rapportés. Matériel: Sur une période de trois ans, deux patients ont présenté une hématome spontané de ici loge rénale. Le premier bénéficie d'une néphrectomie élargie après qu'un bilan radiologique ait démontré l'existence d'un processus tumoral qui s'est révélé être un adénocarcinome. La seconde patiente est porteuse d'une sclérose tubéreuse et malgré l'absence d'argument formel de malignité, une néphrectomie radicale est réalisée en raison de son jeune âge et du caractère hémorragique de la tumeur qui est un angiomyolipome à l'histologie. Résultats: La revue de la littérature démontre la coexistence d'un tel syndrome avec une tumeur bénigne dans 37% des cas, avec une tumeur maligne dans 35% des cas, avec des pathologies vasculaires dans 15% des cas et des causes infectieuses dans 5% des cas. La stratégie diagnostique repose sur l'anamnèse, l'examen clinique et la tomodensitométrie. La stratégie thérapeutique est conservatrice ou chirurgicale selon le diagnostic. La néphrectomie partielle est malaisée dans de telles indications en raison de l'important hématome rendant la dissection difficile et le diagnostic d'exclusion d'une autre tumeur aléatoire. L'analyse histologique peropératoire fait appel à des spécialistes en pathologie rénale afin d'exclure tout faux négatif. Conclusions: Le diagnostics du syndrome de Wunderlich est généralement possible par la tomodensitométrie. La résonnance magnétique nucléaire et l'angiographie n'apportent que peu de rensignements complémentaires. L'étude comparative des scintigraphies rénales au DMSA et Gallium permet une analyse complémentaire dans le diagnostic d'exclusion. Au moindre doute sur l'existence ou sur l'identification d'un processus tumoral, nous proposons la néphrectomie radicale.