Diabète non insulinodépendant dans les populations à risque: les Indiens Pimas.
Auteurs : Charles MA1, Eschwège E, Bennett PHLes Indiens Pimas ont la plus forte prévalence connue dans le monde de diabète non insulinodépendant: elle atteint 70 % entre 55 et 64 ans. Ce diabète est associé à une fréquence particulière de l'obésité mais celle-ci ne suffit pas à expliquer la prévalence record du diabète. Les modifications du mode de vie au cours du siècle dernier sont à l'origine de l'apparition du diabète chez les Indiens Pimas mais elles ne peuvent être tenues pour responsables de son caractère épidémique. Cette population présente une susceptibilité génétique particulière au diabète non insulinodépendant. A degré d'obésité et niveau glycémique similaires, les Indiens Pimas, comparés aux Caucasiens, présentent une résistance à l'action de l'insuline. Cette caractéristique est très certainement en partie génétiquement déterminée et la recherche de ou des anomalie(s) en cause est très activement menée. De façon surprenante pour une population caractérisée par un tel degré d'insulinorésistance, les Indiens Pimas ont une mortalité cardiovasculaire particulièrement faible. Comprendre les différences et similitudes entre les diabétiques Caucasiens et Pimas est une des voies pour faire progresser nos connaissances sur le diabète non insulinodépendant et l'insulinorésistance. Diabetes & Metabolism 1997, 23, 6-9.