Le diabète insulino-dépendant, maladie métabolique chronique touchant environ 150 000 personnes en France, peut soulever le problème: du déséquilibre glycémique se traduisant par des hypo et hyperglycémies fréquentes avec toutes les conséquences que celles-ci peuvent entraîner, et celui de la comorbidité psychiatrique concernant essentiellement les troubles affectifs et anxieux. La question se pose logiquement: y a-t-il une relation (uni ou bidirectionnelle) entre la maladie diabétique elle-même, et/ou l'équilibre glycémique d'une part et la comorbidité psychiatrique d'autre part. Bien que l'étiopathogénie des troubles psychiatriques chez les diabétiques ne soit pas élucidée, les études épidémiologiques constatent une prévalence plus élevée des troubles affectifs et anxieux que dans la population générale. Il semble exister une interaction entre diabète insulino-dépendant et psychopathologie à trois niveaux: 1) La présence d'un trouble psychiatrique, notamment anxiété et dépression, paraît favoriser un déséquilibre glycémique. 2) Les traits de personnalité interfèrent avec la gestion de la maladie diabétique (coping). Plus cette capacité de gestion est satisfaisante meilleur est l'équilibre glycémique. 3) La fluctuation glycémique associée à un état d'humeur est caractéristique de chaque patient individuellement.