Comment j'explore ... le syndrome d'insulinorésistance grâce à ses marqueurs biologiques.
Auteurs : Luyckx F1, Scheen AJ, Gielen J, Lefèbvre PJIl y a une dizaine d'années, Reaven a suggéré que la résistance à l'insuline était le centre d'une constellation d'anomalies métaboliques, contribuant toutes, individuellement et davantage encore ensemble, à l'augmentation du risque cardio-vasculaire. A l'origine, les diverses perturbations, rassemblées sous le nom de syndrome X, comprenaient l'hyperinsulinisme, le diabète non insulinodépendant, l'obésité, l'hypertension artérielle, l'hypertriglycéridémie et la diminution du taux sanguin du HDL-cholestérol. La liste des anomalies rattachées à ce syndrome ne cesse cependant de s'allonger : augmentation du rapport tour de taille/tour de hanches, élévation des concentrations sériques du fibrinogène et du plasminogen activator inhibitor-1 (PAI-1), augmentation du nombre de small dense LDL, hyperlipémie postprandiale, hyperuricémie, microalbuminurie, et, tout récemment, hyperleptinémie. Il est sans doute important de dépister précocement les individus présentant tout ou partie de ce syndrome plurimétabolique lié à l'insulinorésistance et de leur proposer un traitement efficace en vue de réduire leur risque cardio-vasculaire. Outre des tests sophistiqués réservés à la pratique hospitalière, il existe de nombreux marqueurs anthropométriques et biologiques indirects de l'insulinorésistance, utiles au dépistage du syndrome X dans la population générale.