Conception rationnelle, synthèse et évaluation d'agents anticonvulsivants originaux à potentialité phénytoïnergique. La série des rétrobenzamides: les N-(nitrophényl) benzamides et les N-(aminophényl)benzamides.
Auteurs : Bourhim M1, Kanyonyo MD, Lambert DM, Poupaert JH, Stables JP, Vamecq JLa famille des rétrobenzamides [N-(nitrophényl)benzamides et N-(aminophényl)benzamides] a été développée dans le cadre d'une conception rationnelle de molécules à potentialité phénytoïnergique. Elles ont été évaluées chez la souris et le rat pour leurs propriétés protectrices vis-à-vis des convulsions induites soit par l'électrochoc, soit par le pentylènetétrazole et pour leurs propriétés neurotoxiques minimales exprimées dans le test de la barre tournante. L'évaluation anticonvulsivante et neurotoxique des rétrobenzamides a été comparée à celle de la carbamazépine et de la phénytoine (agents antiépileptiques prototypes utilisés en routine clinique chez l'homme), de l'ameltolide (récemment introduite par la firme Eli Lilly dans le cadre des essais cliniques chez l'homme) et d'autres molécules expérimentales issues du présent laboratoire. L'évaluation des rétrobenzamides chez la souris traitée par voie intrapéritonéale indique un bon potentiel anticonvulsivant dans le test à l'électrochoc pour l'ensemble des dérivés de type amino (N-(aminophényl) benzamides); les dérivés «nitro» correspondants étant beaucoup moins actifs. Chez le rat traité par voie orale, les aminorétrobenzamides semblent dans le test des convulsions induites par l'électrochoc moins actives que chez la souris traitée par voie intrapéritonéale.