L'étude d'une série homogène de 15 observations de cellulite cervicale diffuse à point de départ oropharyngé entre décembre 1990 et avril 1995 montre que malgré une prise en charge précoce la diffusion du processus infectieux est rapide et extensive accompagnée d'un syndrome sévère avec des atteintes médiastinales ou pulmonaires. La suspicion de la diffusion cervicale d'une cellulite impose l'institution d'une thérapeutique précoce et adaptée d'emblée agressive comportant: la suppression du facteur causal, l'exploration chirurgicale associée à de larges drainages renouvelés et complétés en fonction de l'évolution clinique et TDM, une antibiothérapie efficace contre la flore aéro-anaérobie habituelle qui sera ensuite éventuellement adaptée en fonction des résultats. Attitude qui seule peut éviter l'évolution potentiellement morbide de cette pathologie. La prise d'anti-inflammatoires, seule ou sous couverture antibiotique non adaptée a été retrouvée dans 11 cas comme facteur favorisant la survenue d'une telle affection.