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Hémorragies de la délivrance: prise en charge en France et intérêt des prostaglandines.

Auteurs : Goffinet F1
Affiliations : 1Maternité Baudelocque-Port-Royal, Groupe Hospitalier Cochin, Paris.
Date 1997, Vol 26, Num 2 Suppl, pp 26-33Revue : Journal de gynécologie, obstétrique et biologie de la reproductionType de publication : article de périodique; revue de la littérature;
Résumé

La fréquence de l'hémorragie de la délivrance rapportée en France se situe entre 2 et 9 %; cette grande variation est probablement due à la subjectivité du diagnostic qui reste le plus souvent visuel. L'hémorragie de la délivrance reste la principale cause en France de mortalité maternelle et de morbidité grave. Dans notre série, sur 10 200 accouchements, 508 hémorragies de la délivrance sont survenues et l'étiologie principale a été l'atonie utérine (59 % des cas). Cependant, l'étiologie associée avec le plus de complications était représentée par les lésions cervico-vaginales. L'action préventive principale reste la surveillance clinique associée à une délivrance artificielle en cas de non décollement placentaire. La prévention pharmacologique repose, selon les équipes, sur la délivrance dirigée ou sur la prescription systématique d'ocytociques après la délivrance. Enfin, une prise en charge rapide en cas de saignement associant une révision utérine et de la filière cervico-vaginale, un remplissage et l'administration d'ocytociques est la meilleure garantie contre une hémorragie grave et ses complications. L'utérotonicité des ocytociques classiques n'est pas toujours suffisante. C'est pourquoi les prostaglandines prennent une place de plus en plus importante et de plus en plus précoce dans le traitement de l'hémorragie de la délivrance dans les différentes maternités françaises. Le respect des conditions de prescription de ces molécules potentiellement dangereuses doit permettre de réduire au maximum les risques cardio-vasculaires. Comme le montre notre série, sur 91 hémorragies de la délivrance sévères traitées par sulprostone en intraveineux (analogue de PGE2), une posologie raisonnable garde une excellente efficacité et doit permettre d'éviter dans la grande majorité des cas d'en arriver aux méthodes ultimes chirurgicales ou radiologiques interventionnelles. Ainsi dans cette série, la vitesse de perfusion moyenne a été comprise entre 2,1 et 2,9 μg/min sans jamais dépasser 8,3 μg/min. L'efficacité globale a été excellente (89 %) avec un taux d'effets secondaires faibles (5,5 %); aucune complication grave imputable à la sulprostone n'a été observée. Un délai supérieur à 30 min entre le diagnostic de l'hémorragie et la prescription de sulprostone multipliait par 8,3 le risque d'observer un échec, tendant à montrer que l'administration des prostaglandines doit être décidée le plus précocement possible.

Mot-clés auteurs
Accouchement pathologie; Chimiothérapie; Femelle; Homme; Hémorragie; Ocytocique; Prostaglandine dérivé; Sulprostone; Traitement;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Goffinet F. Hémorragies de la délivrance: prise en charge en France et intérêt des prostaglandines. J Gynecol Obstet Biol Reprod (Paris). 1997;26(2 Suppl):26-33.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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