Ultrastructure du rein chez le rat intoxiqué par le paraquat. Etude comparative avec les données de la littérature chez l'homme et l'animal.
Auteurs : Ben Rejeb A1, Maillet M, Bescol-Liversaac J, Guillam-Megnin CLe but de ce travail est d'étudier l'effet du paraquat sur le rein de rat. Les animaux d'expérience utilisés sont des rats Wistar, de souche sélectionnée et entretenus à l'institut d'hygiène alimentaire. Leur régime est bien défini, leur état de santé surveillé. Ceux utilisés ici sont de sexe femelle et d'un poids moyen de 200 g. Avec la voie digestive, les doses essayées ont été de 20, 30 et 50 mg/kg. Pour l'expérimentation rapportée ici, réalisée sur 12 rats plus 3 témoins, la dose retenue comme subléthale a été celle de 30 mg/kg administrée par tubage gastrique. Ces animaux ont été sacrifiés après 24 h, 48 h, 4 j, 8 j, 15 j, 30 j et 60 jours en choisissant à chacun de ces temps ceux dont l'état de santé paraissait le plus altéré. Les lésions tubulaires commencent à apparaître dès la 24e heure, le tubule proximal étant le plus sensible. Celles du tubule distal deviennent plus manifestes un peu plus tardivement à partir de la 48e heure. Les lésions commencent à s'intensifier à partir du 4e jour pour devenir maximales au 8e jour. Le 15e jour marque un début de réparation pour le tubule proximal et le tubule distal cependant moins important pour ce dernier. Cette réparation est lente et progressive. Jusqu'à deux mois, il persiste encore des lésions au niveau de certains tubules proximaux ou distaux. Les glomérules présentent quelques altérations mais elles sont toujours modérées. Au total, le paraquat engendre des lésions de nécrose tubulaire aiguë graves pouvant mettre en jeu le pronostic vital en l'absence de réanimation adéquate.