Modulation de l'activité respiratoire des macrophages rénaux du loup (Dicentrarchus labrax) par exposition chronique à des concentrations sublétales d'ammoniaque.
Auteurs : Gourdon I1, Guérin MC, Torreilles JDes loups (Dicentrarchus labrax) ont été exposés pendant 71 jours à trois concentrations d'ammoniaque correspondant à 0,15 et 25 % de la concentration létale capable d'induire la mort de la moitié d'un effectif en 96 heures d'exposition. L'étude, par chimioluminescence en présence de luminol, de la production d'espèces oxygénées réactives par des macrophages rénaux de ces poissons montre que la quantité de lumière émise après stimulation par le mézérein est supérieure à celle produite par les macrophages de poissons témoins n'ayant pas été exposés à l'ammoniaque. Il semble donc que l'exposition chronique des poissons à de faibles concentrations d'ammoniaque ait prédisposé les macrophages rénaux à produire davantage d'espèces oxygénées réactives et ceci même plusieurs jours après le retour des poissons dans un environnement normal. La chimioluminescence des macrophages stimulés peut être partiellement inhibée par la superoxyde dismutase, par addition de nitrure de sodium et par un inhibiteur des monoxydes d'azote synthases, le monochlorhydrate de N5-(-l-iminoéthyl)-L-ornithine. Il apparaît donc que ces cellules libèrent, au cours du choc respiratoire, non seulement du peroxyde d'hydrogène et des anions superoxydes mais également du monoxyde d'azote. Ces différentes espèces réactives peuvent réagir entre elles pour former un bactéricide puissant, I'anion peroxynitrite.