En pratique oncologique quotidienne, le dosage d'un certain nombre de marqueurs tumoraux sériques et tissulaires est d'utilisation courante. Dans un souci de rationalisation de leur prescription, l'American Society of Clinical Oncology (ASCO) a publié récemment sous forme de recommandations d'utilisation les conclusions d'un panel d'experts de divers horizons sur les données publiées en langue anglaise entre 1989 et 1994 [1]. Ces données ont été analysées en termes de « niveaux de preuve» selon les règles internationales prenant en compte la puissance statistique du (ou des) essai(s) clinique(s) retenu(s). Pour chacun des marqueurs étudiés (7 dans les cancers colorectaux et 8 dans les cancers du sein) sont rappelés sa nature, son mode de mesure, son intérêt potentiel aux différents stades de la maladie et les situations dans lesquelles les décisions médicales basées sur les résultats de son dosage sont capables d'améliorer la survie globale, la survie sans récidive, la qualité de la vie, la tolérance et/ou le rapport coût/bénéfice d'un traitement. Nous résumons ci-dessous ces recommandations en ajoutant pour certaines d'entre elles, en petits caractères italiques, les commentaires figurant par ailleurs dans l'article et qui nous semblent devoir être soulignés.