Campagne de dépistage du cancer du col utérin par frottis cervicovaginaux chez les femmes de 50 à 69 ans en Isère. Résultats de la première vague janvier 1991-juin 1993)
Auteurs : Garnier A1, Exbrayat C, Bolla M, Marron J, Winckel P, Billette de Villemeur ALe département de l'Isère, site pilote depuis 1990 pour le dépistage des cancers du sein chez les femmes de 50 à 69 ans, a choisi d'y associer le dépistage des cancers du col utérin et du côlon-rectum. Le programme concerne une population cible de 98 000 personnes. Les femmes sont invitées à consulter leur médecin, généraliste ou gynécologue, pour la réalisation des frottis cervicovaginaux. Le rythme d'invitation est de 30 mois. L'évaluation porte sur la première vague (novembre 1990-décembre 1992). Ainsi 29 570 femmes ont consulté, soit un taux de participation de 30 % et 20 083 femmes (68 %) ont réalisé des frottis cervicaux dans le cadre du programme. 1,1 % des examens pratiqués se sont révélés ininterprétables et 1,2 % des frottis interprétés présentaient des anomalies à la lecture. Quatre-vingt-seize pour cent des femmes ayant présenté un test positif ont été explorées. Trente-huit femmes ont été opérées (conisation, hystérectomie ou Wertheim), soit 17 % des cas de frottis avec anomalies. Parmi celles-ci, ont été découverts 5 cancers invasifs et 25 cancers in situ. Le taux de cancers chez les femmes dépistées est de 1,5 ‰. L'association d'un dépistage des cancers du col utérin au dépistage des cancers du sein, après 50 ans, permet de toucher une population insuffisamment suivie et d'accroître le rôle du médecin généraliste dans le dépistage cytologique.