Chilamydiose et hypofertilité féminine au Maroc.
Auteurs : Radouani F1, Takourt B, Benomar H, Guerbaoui M, Bekkay M, Boutaleb Y, Guinet R, Ibrahimy S, Benslimane AL'infection à Chlamydia trachomatis est reconnue comme la maladie sexuellement transmissible la plus répandue dans le monde. Méconnue, elle se complique de très sévères conséquences incluant les infertilités. L'objectif de cette étude était d'évaluer la part de cette infection dans l'hypofertilité dans un échantillon de femmes marocaines, par une corrélation entre l'examen sérologique, la culture cellulaire, et l'examen histopathologique. Certaines des femmes ont été explorées par cœlioscopie, d'autres ont bénéficié d'une salpingectomie, et des biopsies tubaires était réalisées. Chez d'autres un prélèvement endocervical était pratiqué. Le tableau clinique était dominé par les stérilités primaires ou secondaires, des grossesses extra-utérines, les hydrosalpinx, le syndrome de synéchie, et les douleurs pelviennes. 128 femmes avaient bénéficié d'une sérologie à C. trachomatis, 57 d'une culture cellulaire, et 47 d'un examen anatomopathologique. Les résultas ont montré que 26% des femmes avaient des anticorps anti C. trachomatis, chez les 56 confirmés avoir des problèmes tubaires, la prévalence était de l'ordre de 46%. 7% des cultures à partir des prélèvements endocervicaux étaient positives et 73% avaient des réactions inflammatoires. Toutes les femmes avec des réactions inflammatoires étaient positives en sérologie et/ou en culture. Ces données nous permettent de conclure que, au Maroc comme ailleurs, l'infection à C. trachomatis occupe une part importantes entre l'histopathologie tubaire et l'évidence sérologique d'une infection ancienne à C. trachomatis était observée. L'isolement par culture sur lignée cellulaire était difficile, et la détection du génome bactérien par les techniques de biologie moléculaire d'un grand apport.