Données récentes concernant l'épidémiologie des lymphomes non Hodgkiniens. Groupe d'Etudes des Lymphomes de l'Adulte (GELA).
Auteurs : Bosly A, Coiffier BDate 1997 Juin, Vol 45, Num 6, pp 449-52Revue : Pathologie-biologieType de publication : éditorial; revue de la littérature;Les lymphomes non Hodgkiniens sont une maladie fréquente dont l'incidence a nettement augmenté au cours des dernières années (75 % au cours des 15 dernières années). Plusieurs facteurs permettent d'expliquer cette augmentation d'incidence. L'épidémie par le virus de l'immunodéficience humaine: en cas de SIDA, le risque de présenter un lymphome non Hodgkinien est de 1% par an; l'allongement de la survie des malades atteints du SIDA entraîne l'augmentation de fréquence des lymphomes associés. D'autres virus ont un rôle étiologique plus direct dans la survenue des lymphomes: ainsi, le HTLV-1 est bien connu, de même que l'EBV; plus récemment, le rôle du virus herpès-8 comme responsable des sarcomes de Kaposi a été impliqué dans les lymphomes intra-cavitaires. Le rôle étiologique des virus de l'hépatite C est plus discuté. L'immunodépression, qu'elle soit congénitale ou acquise après traitement pour les maladies auto-immunes ou dans le cadre de transplantations, est un facteur étiologique certain. De plus en plus, on insiste sur le rôle des toxiques, et notamment sur les toxiques utilisés dans l'agriculture. Enfin, certaines maladies infectieuses ont un rôle favorisant et le meilleur modèle est celui de l'Helicobacter pylori associé aux lymphomes gastriques primitifs de faible degré de malignité.