Le parvovirus B19 serait responsable de 27 % des anasarques foeto-placentaires non immunes du deuxième trimestre de la grossesse; elles s'inscrivent dans le cadre d'une primo-infection maternelle souvent asymptomatique. La détection d'antigène viral et d'anticorps IgM et IgG par EIA est inconstante et manque de spécificité. La recherche de l'ADN viral dans le liquide amniotique, le sang, le liquide d'ascite ou le sérum foetal ainsi que dans les prélèvements biopsiques foetaux et le placenta apparaît comme la méthode de choix pour le diagnostic. Quatre-vingt-dix-sept prélèvements provenant de 70 cas de morts foetales par avortement spontané et/ou d'anasarques foeto-placentaires ont été étudiés en PCR. Un fragment de 270pb du gène NS1 est amplifié par PCR et révélé par électrophorèse et par hybridation soit en Dot-blot avec une sonde biotinylée et streptavidine marquée à la phosphatase alcaline, soit en Southern-blot avec la même sonde marquée à la peroxydase et par chimioluminescence. Dans 10 observations, le génome du parvovirus B19 a été détecté dans au moins un prélèvement. Dans 2 cas, des exsanguinotransfusions in utero ont permis la régression des signes, la poursuite normale de la grossesse et la naissance de 2 enfants sans séquelle.