Modèles animaux utilisés pour l'évaluation des médicaments anti-arthrosiques.
Auteurs : Smith MM1, Little CB, Rodgers K, Ghosh POn observe une arthrose spontanée chez de nombreuses espèces animales, dont la souris, le cobaye, le chien et le macaque Cynomolgus, et certaines d'entre elles ont été utilisées pour évaluer la capacité des médicaments anti-arthrosiques à réduire l'inflammation de la synoviale et à préserver l'intégrité du cartilage. Cependant, les modèles animaux d'arthrose d'origine génétique nécessitent la création de colonies, ce qui peut prendre plusieurs années. Ils subissent l'influence des souches animales utilisées et de facteurs environnementaux mal définis. D'autre part, l'injection intra-articulaire de produits irritants ou d'enzymes ou l'instabilité post-chirurgicale des articulations peuvent provoquer une arthrose de façon rapide et reproductible et ces modèles ont donc été plus largement utilisés. Si les petits animaux, et en particulier le rat et le lapin, ont été les espèces les plus étudiées, les animaux plus grands comme le chien ou le mouton ont de nombreux avantages, parmi lesquels la possibilité de pratiquer une analyse topographique du cartilage articulaire et des ponctions répétées du liquide synovial. La méniscectomie est une intervention orthopédique courante, dont on sait qu'elle provoque une arthrose chez l'homme et l'animal. Nous avons antérieurement utilisé cette technique pour provoquer une arthrose chez des chiens de pure race et nous l'avons employée plus récemment chez des moutons mérinos de pure race, appariés pour l'âge, le sexe et le poids. Ce modèle ovin nous a permis de suivre les phases précoces et intermédiaires du métabolisme du cartilage et d'identifier les principales protéinases responsables de la perte de protéoglycanes subie par ce tissu dans l'arthrose. Le modèle ovin d'arthrose a permis d'étudier avec succès les effets des médicaments anti-arthrosiques sur les médiateurs de l'inflammation et le métabolisme du cartilage.