Doubles discordances avec communication interventriculaire et obstacle pulmonaire. Etude de 72 cas.
Auteurs : Acar P1, Bonnet D, Aggoun Y, Bonhoeffer P, Villain E, Sidi D, Kachaner JSoixante-douze patients en double discordance avec communication interventriculaire et obstacle pulmonaire ont été étudiés, Quatre sont morts en période néonatale et 2 ont été perdus de vue. Les 66 autres se répartissent en trois groupes. 1) Huit enfants ont été laissés en évolution spontanée car les lésions s'équilibraient bien : ils vont toujours bien huit ans plus tard. 2) Trente-huit n'ont eu que des palliations une ou plusieurs anastomoses systémo-pulmonaires (33 cas), dérivation cavo-pulmonaire totale d'emblée (1 cas) ou partielle complémentaire d'une anastomose (4 cas). On déplore 3 décès et 17 perdus de vue, mais les 18 survivants vont bien à sept ans. 3) Les 20 derniers ont été soumis à une correction pour hypoxémie profonde, 18 fois après une anastomose préalable. Le protocole a été conventionnel dans 17 cas (fermeture de la communication interventriculaire avec désobstruction pulmonaire par plastie directe ou tube ventriculo-pulmonaire): on déplore 4 morts, 2 remplacements valvulaires tricuspides, S blocs complets appareillés, S perdus de vue et 8 bons résultats à 4 ans. Dans les 3 cas les plus récents, la correction s'est voulue « anatomique » par tunnellisation du ventricule gauche à l'aorte, tube entre ventricule droit et artère pulmonaire et cloisonnement intra-auriculaire de Mustard: ces 3 enfants vont bien un an après au prix d'un bloc appareillé. Ainsi, il n'y a pas de place pour une chirurgie élective dans cette cardiopathie ; en cas de nécessité, le mieux est de rester palliatif le plus longtemps possible ; quand une correction devient indiquée, il faut préférer la correction anatomique.