Comparaison des vélocités myocardiques par Doppler couleur tissulaire chez des sujets normaux et dans les cardiomyopathies dilatées.
Auteurs : Derumeaux G1, Cochonneau O, Douillet R, Cribier A, Letac BNous avons étudié 35 sujets normaux (41 ± 6 ans) et 22 patients atteints d'une cardiomyopathie dilatée primitive (48 ± 7 ans ; fraction d'éjection : 31 ± 12%) dans le but d'une part d'établir une plage de normalité des vélocités myocardiques, d'autre part de démontrer la sensibilité du doppler tissulaire myocardique à détecter une diminution significative des vélocités myocardiques dans le cadre d'altérations franches de la contractilité ventriculaire gauche. Les vélocités du déplacement du septum interventriculaire et de la paroi postérieure ont été enregistrées en mode TM. Chez les sujets normaux. il existe un gradient de vélocité au sein de la paroi postérieure. les vélocités étant plus élevées dans l'endocarde que dans l'épicarde, tant en systole (5,1 ± 1,5 vs 2.8 ± 1 cm/s: p < 0.01) qu'en protodiastole (13.7 ± 3.5 vs 5.7 ± 2 cm/s: p < 0.001) et en télédiastole (2.7 ± 2.1 vs 1.8 ± 1.7 cm/s: p < 0.01). D'autre part. les vélocités sont plus élevées au sein de la paroi postérieure que dans le septum interventriculaire à tous les temps du cycle cardiaque. Enfin. les vélocités sont plus élevées en protodiastole qu'en systole. Dans le groupe des cardiomyopathies. les vélocités intramyocardiques sont plus faibles que chez les sujets normaux à tous les temps du cycle cardiaque. Par ailleurs. le gradient de vélocité au sein de la paroi postérieure a disparu chez 15 des 22 patients. Conclusion: L'analyse des vélocités myocardiques par doppler tissulaire myocardique apporte des informations nouvelles dans l'analyse de la fonction myocardique tant en systole qu'en diastole. Arch Mal Coeur 1997: 90: 773-8.