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Forme légale et coût des prescriptions à l'Hôpital Central de Yaoundé, Cameroun.

Auteurs : Blatt A1, Chambon R, Lemardeley P
Affiliations : 1Service des Urgences, Hôpital Central, Yaoundé, Cameroun.
Date 1997, Vol 57, Num 1, pp 37-40Revue : Médecine tropicale : revue du Corps de santé colonialType de publication : article de périodique;
Résumé

La rédaction d'une ordonnance est le dernier acte de la consultation médicale. Témoignage écrit de celle-ci, elle engage la responsabilité médico-légale du praticien et des intervenants ultérieurs. En situation économique critique et dans les pays où la couverture sociale est limitée, son exécution obère le budget familial. A la faveur d'une enquête de fréquentation de l'Hôpital Central de Yaoundé, Cameroun, 285 ordonnances en provenance du Service des Urgences et du Service des Consultations Externes ont été analysées. Si la majorité d'entre elles répondait aux critères légaux de bonne identification du prescripteur et du malade, 20 à 30 % ne mentionnaient ni identité ni qualité du prescripteur. Elles étaient le plus souvent lisibles et compréhensibles pour les exécutants paramédicaux et pour le patient. La prescription moyenne variait de 2 à 5 articles selon le service. Aux consultations, les praticiens faisaient peu appel à des spécialités commercialisées par le point de vente public de la pharmacie de l'hôpital qui ne représentait que 16 % des prescriptions, alors que dans 68 % des cas un substitut hospitalier était disponible. Aux urgences, les prescriptions, plus stéréotypées, étaient susceptibles d'être commercialisées dans 73 % des cas sur place. Cinq classes médicamenteuses (antalgiques-antipyrétiques, antibiotiques généraux, antipaludiques, anti-inflammatoires non stéroidiens et vitamines) représentaient les 2/3 des prescriptions. Les paramètres pratiques (présentation, voie d'action, dose unitaire, fréquence des prises et durée du traitement) se retrouvaient dans 85 % des ordonnances rédigées aux consultations et dans 50 % de celles rédigées aux urgences. Avec d'importantes variations, le coût moyen d'une ordonnance servie en pharmacie d'officine était identique dans les deux groupes, de l'ordre de 9 500 francs CFA. Il pourrait être réduit de plus de la moitié grâce au recours à la pharmacie de l'hôpital. Formation et information devront porter sur l'ensemble des prescripteurs, particulièrement sur les étudiants. En accord avec les praticiens, une sélection de spécialités et de médicaments génériques devrait permettre d'abaisser davantage le coût de l'ordonnance en pharmacie hospitalière.

Mot-clés auteurs
Analyse contenu; Coût; Hôpital; Législation; Médicament; Prescription médicale;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Blatt A, Chambon R, Lemardeley P. Forme légale et coût des prescriptions à l'Hôpital Central de Yaoundé, Cameroun. Med Trop. 1997;57(1):37-40.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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