Nous n'envisagerons, dans cette mise au point, que les variations corrélées au grand âge, le versant pédiatrique réclamant d'autres approches. L'augmentation du nombre de personnes âgées est un des traits majeurs de notre Société. Les plus de 60 ans représentent déjà 11 % de la population et seront 20 % en 2010. On prévoit 100.000 centenaires aux Etats-Unis en l'an 2000. Ces personnes sont évidemment des consommateurs privilégiés de la biologie clinique, ce qui est assez normal en raison de la prévalence d'affections chroniques, d'un suivi médical régulier, et, dans certains cas, d'un système favorable de couverture sociale. Or les valeurs de référence étaient assez mal établies pour les tranches d'âges supérieures à 65 ans. A titre d'exemple, le traité classique Tietz textbook of clinical chemistry (1), dans son édition de 1994, n'y consacre qu'une demi-page. Mais des études antérieures avaient commencé à poser des jalons. Le but du présent article est de clarifier la situation, dans un but pratique : définir les paramètres pour lesquels des ajustements de références doivent être envisagés, sans chercher à présenter une revue exhaustive de la bibliographie.