Les connaissances surles neuroleptiques ont longtemps fait des effets secondaires non seulement des éléments incontournables mais aussi des critères de définition. L'évolution des connaissances et la mise à disposition des prescripteurs de neuroleptiques qualifiés d'atypiques permettent de redistribuer complètement ces enjeux. Une vision plus dimensionnelle que nosographique, l'ajout d'une temporalité à une optique trop longtemps réduite à la spatialité sont autant d'éléments nouveaux qui remettent en perspective le problème des effets secondaires. Mais il faut également intégrer dans cette réflexion la prise en compte de la qualité de vie et du vécu subjectif des patients sous neuroleptiques qui constituent des voies importantes pour l'avenir. Une telle analyse devra également intégrer la situation actuelle où la trop grande fréquence de prescriptions des correcteurs, l'importance des co-prescriptions de psychotropes et le caractère très variable des prescriptions de neuroleptiques pour avoir été trop longtemps ignorés tant en termes d'analyse que de formation font le lit de stratégies de contrôle coercitives. Les Références Médicales Opposables (RMO) constituent les éléments d'une panoplie plus orientée sur le contrôle que sur la formation. Cette dernière constitue pourtant, dans une perspective de réappropriation, l'élément phare d'un tel sujet.