Hétérogénéité syndromique et diagnostique de la schizophrénie.
Auteurs : Brazo P1, Dollfus SL'hétérogénéité clinique de la schizophrénie a impulsé l'élaboration de systèmes diagnostiques, utilisés pour sélectionner des patients schizophrènes de manière identique d'un pays à l'autre. Or ces systèmes ne permettent pas de créer des groupes homogènes de patients, notamment parce qu'ils renferment des critères diagnostiques dits polythétiques. En outre, la comparaison de groupes de patients issus de différents systèmes diagnostiques montre que ces groupes sont aussi très hétérogènes. C'est pourquoi, afin de ne pas sélectionner de façon hasardeuse un sous-type de patients schizophrènes, l'approche polydiagnostique semble être la stratégie la plus pertinente. Ensuite, pour isoler au sein de la population hétérogène constituée des entités cliniques les plus homogènes possible, plusieurs approches sont envisageables selon l'hypothèse de travail sous -jacente: l'isolation de dimensions syndromiques grâce, notamment, à des analyses en composantes principales permettait par exemple de tester l'efficacité d'un psychotrope; l'identification de groupes distincts de patients par une analyse de cluster permettait de caractériser un sous-groupe de patients par rapport à un groupe contrôle; l'approche de Carpenter et al. (7) dans leur définition du concept de déficit permet d'isoler par des critères standardisés un groupe très homogène de patients pouvant être caractérisés par les mêmes altérations physiopathologiques.