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Réduction de la transmission mère-enfant du VIH dans les pays en développement : stratégies d’intervention disponibles, obstacles à leur mise en œuvre et perspectives

Auteurs : Meda N1, Msellati P, Welffens-Ekra C, Cartoux M, Leroy V, Van de Perre P, Salamon R
Affiliations : 1Centre Muraz, Organisation de coordination et de coopération pour la lutte contre les grandes endémies (OCCGE), Burkina Faso.
Date 1997 Mars 1, Vol 7, Num 2, pp 115-25Revue : Santé : cahiers d'étude et de recherches francophonesType de publication : article de périodique;
Synthèse
Résumé

La transmission de la mère à l’enfant du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est la cause majeure de l’extension à la population pédiatrique de l’épidémie d’infection par le VIH. Depuis le début de la pandémie, trois millions d’enfants de par le monde seraient nés infectés par le VIH. Le poids que supportent les pays en développement dans cène épidémie est considérable puisque de 90 à 95 % des femmes susceptibles de transmettre à leurs enfants le VIH vivent dans ces régions. Aussi, la prévention de la transmission de la mère à l’entant du VIH doit être élevée à un rang de priorité dans ces pays. Dans les pays industrialisés, le traitement antirétroviral par l’azidothymidine (AZT), assorti de la suppression de l’allaitement au sein des nouveau-nés, a prouvé son efficacité pour réduire cette transmission. Mais plusieurs obstacles empêchent d’appliquer automatiquement ces méthodes dans les pays en développement :- la complexité de la stratégie thérapeutique expérimentée \;- la lourdeur de la logistique à mobiliser \;- le cour global rédhibitoire \;- le danger que constitue la suppression de l’allaitement au sein des enfants \;- l’ignorance de l’efficacité du traitement par l’AZT dans une population ou l’allaitement maternel est général et où circulent d’autres sous-types de VIH \;- l’appréhension de la population générale pour les questions relatives à l’infection par le VIH \;- la prévalence élevée de l’anémie maternelle.Il apparaît clairement que les interventions capables d’avoir un impact décisif dans la réduction de la transmission de la mère à l’enfant du VIH sont celles qui seraient applicables dans le système actuel des structures de santé et qui seraient sûres, acceptables, efficaces et d’un coût abordable. Trois d’entre elles ont ce potentiel :- le traitement de la mère par des drogues antirétrovirales selon un schéma court couvrant la période périnatale \;- la désinfection, pendant la période périnatale, de la filière génitale par des anti-septiques virulicides \;- la supplémentation en vitamine A des femmes enceintes et des enfants.La faisabilité, la tolérance et l’efficacité de ces stratégies thérapeutiques restent cependant à démontrer dans le contexte des pays en développement. Il est urgent que des évaluations rigoureuses et rapides en soient faites. La conduite de ces essais doit être guidée à la fois par les principes des droits de l’homme et de l’éthique biomédicale ainsi que par l’urgence d’obtenir rapidement des mesures fiables de lutte contre ce problème important de santé publique que constitue l’infection par le VIH chez les enfants.

Mot-clés auteurs
Antiseptique; Antiviral; Article synthèse; Chimiothérapie; Evaluation; Femelle; Homme; Pays en développement; Programme sanitaire; Prévention; Pyrimidine nucléoside; Rétinol; SIDA; Santé publique; Stratégie; Traitement; Transmission mère enfant; Vitamine; Zidovudine;
 Source : John Libbey Eurotext
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Meda N, Msellati P, Welffens-Ekra C, Cartoux M, Leroy V, Van de Perre P, Salamon R. Réduction de la transmission mère-enfant du VIH dans les pays en développement : stratégies d’intervention disponibles, obstacles à leur mise en œuvre et perspectives. Sante. 1997 Mar 1;7(2):115-25.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/06/2018.


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