OBJECTIFCS: La chirurgie mitrale Conservatrice est devenue la méthode de choix pour corriger une insuffisance mitrale quelle que soit son étiologie. Sa supériorité sur le remplacement valvulaire mitral conceme la morbidté et la mortalité aussi bien hospitalière qu'à long terme. Celle-ci peut être expliquée par une différence de population ou par le rôle spécifique de la chirurgie mitrale conservatrice sur la survie. Par ailleurs, l'évaluation de la qualité de soin est un élément de plus en plus important notamment compte te nu des contraintes économiques. Le score « français » permet une évaluation préopératoire du risque opératoire individuel et collectif ainsi que la comparaison des résultats entre les différents centres chirurgicaux Son intérêt pour la survie globale n'est pas connu. MÉTHODES : Nous avons comparé les caractéristiques cliniques, paracliniques avec l'utilisation du score français et la place du geste chirurgical chez 100 patients opérés, 65 par chirurgie mitrale conservatrice et 35 par remplace ment valvulaire en évaluant les facteurs prédictifs indépendants de la survie globale. RÉSULTATS : La survie globale tend à être supérieure après chirurgie mitrale conservatrice puisqu'elle est, à 4 ans, de 86 p. 100 contre 72 p. 100 après remplacement (p = 0,08). Les populations sont différentes puisque le groupe remplace ment valvulaire, comportant plus de femmes, est plus symptomatique (p = 0,022), plus souvent en insuffisance cardiaque (p = 0,003) et possède un score français qui tend à être supérieur (p = 0,06). Par contre, les paramètres hémodynamiques et échocardiographiques sont identiques dans les deux groupes. DISCUSSION : Les facteurs prédictifs indépendants de mortalité tardive sont l'insuffisance cardiaque préopératoire, et la valeur du score français. Le type de chirurgie mitrale n'apparaît pas comme facteur prédictif Outre son intérêt pour l'évaluation du risque opératoire, ce score semble intéressant pour évaluer la survie globale après la chirurgie mitrale.