But : Déterminer dans le cadre d'une étude ouverte, prospective et multicentrique la valeur de l'IRM dans le diagnostic des lésions infracliniques du sein. Matériels et méthodes : De juin à novembre 1994, 72 patientes ont eu une biopsie chirurgicale pour une lésion infraclinique précédée d'un examen IRM préopératoire avec une information préalable avant de signer un consentement éclairé. Les examens IRM ont été réalisés sur des machines de 0,5 ,1 et 1,5 Tesla. Chaque centre a effectué une séquence dynamique pondérée T1 en écho de spin ou de gradient, acquise en moins de deux minutes avant puis après injection en bolus de 0,1 mmole/kg de Gadolinium-DOTA. Le seul critère diagnostique était la présence ou l'absence d'une prise de contraste dans les deux minutes suivant l'injection de Gadolinium-DOTA. Résultats : Ces 72 femmes présentaient des lésions mammographiques (n = 80) ou échographiques (n = 2). La mammographie montrait une opacité (n = 23), une asymétrie de densité (n = 2), une désorganisation architecturale (n = 8), des microcalcifications (n = 47) ou était normale (n = 2). L'examen IRM a montré une prise de contraste chez 44 lésions malignes (sensibilité : 89,8 %) et 13 lésions bénignes (spécificité : 60,6 %). Cinq carcinomes intracanalaires comédomateux (n =1) ou non comédomateux (n = 4) n'ont pas montré de prise de contraste précoce. Conclusion : Cette étude prospective ouverte et multicentrique confirme la bonne sensibilité de l'IRM du sein dans le diagnostic des lésions non palpables du sein et ce, quels que soient le type de machine et de séquence utilisés.