L'évaluation des besoins hydroélectrolytiques des prématurés de trés petit poids de naissance (< 1 000g) au cours de leur première semaine de vie doit tenir compte de leurs particularités physiologiques et des événements pathologiques intercurrents. Pendant cette première semaine vie, les pertes insensibles d'eau peuvent atteindre 100 mL/kg/24 h et sont influencées par de nombreux facteurs tels que le type d'incubateur utilisé, la photothérapie. l'existence d'une détresse respiratoire, les changements concernant les pertes transcutanées et la régulation rénale de i'eau et des électrolytes (phases prédiurétique, diurétiquet et postdiurćtique): il existe par ailleurs un risque élevé d'hypernekaliémie. En cas d'apport en eau insuffisant, la principale complication est la déshydralation avec hypernatrémie. L'hydratation excessive expose à des perturbations de la ventilation et à une incidence accrue de persistance du canal artériel, de dysplasie bronchopulmonaire et d'entérocolite ulcéronécrosante. L'hypernatrémie est un facteur de risque majeur d'hémorragie cérébrale. À partir des données physiologiques et pathologiques, les auteurs exposent les recommendations sur les apports en eau et en électrolytes, et les modalités de surveillance et d'évaluation à respecter au cours de la première semaine de vie chez le prémature de très petit poids de raissance.